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contacter l'auteur envoyer à un ami éveiller son enfant à moisibeach l'aller-retour au pays natal la livraison à domicile vs mes spaghetti au ketchup mon quartier chic, ma vie à conakry - pour sandra t. le syndrome de conakry mots d'excuses g 1 admiratr secrè ki mécri dé bo messaj aux souvenirs des diamants de friguiagbé-gare ...et bon appétit bien sûr ! pancartes, panneaux et autres tentatives de communiquer un message freetown... trois minutes d'arrêt ! pénurie de gasoil à moisiland on a voulu nous virer. et puis en fait non. dans la brume du fouta djalon dédicace destructiforme première contravention - ou le bras de fer de la mort qui tue après la pluie vient le beau... euh... la tempête ? non, non (presque) rien n'a changé de la valeur d'un vrai faux ca serait pas un peu humide par ici ? bonjour ça va ? dalaba song un tour en ville la ruée vers l'or 08 juin 2014 voilà, c'est fini... quatre ans. et puis ça y est, on s'en va. on laisse derrière nous la terre rouge, la poussière, les bouteilles de guiluxe, les blancs élimés, les âmes errantes, les zinzins, les alcoolos, les businessmen, les causes perdues... notre bonne vieille 4x4, les camions à trois roues, les taxis et les chauffards, occasions bruxelles ou france au-revoir. on n'oubliera pas les maîtres tôliers, peintriers et autres frigoristes. on quitte les îles, les piscines, le jardin du 2 octobre, tout ça, c'est fini. salut les moutons, les poules, les pintades et tout le reste de la basse-cour, adieu le chakawaka, litou, l'istanbul, l'avenue, le patio, le 3615... les seringues dans le sable, les sachets de coyah. ciao les sonos tonitruantes, les mamayas, les routes barrées pour faire la fête, pour faire la guerre. barrages nocturnes, képis, matraques et prix de l'eau... salut ! on laisse les pluies diluviennes, les eaux qui montent, la mer agitée, les piroguiers qui ne savent pas nager. bonne suite à vous, chiens errants, éclopés, albinos, triplées, bana-bana ! bissap, pain de singe, kinkéliba, alloko, attiéké, konkoué, riz gras, malégatos, biscrèm et autres douceurs, sempiternelles brochettes de capitaine avec frites, adieu ! salut les tanties, tontons et mamans universelles... bazins riches et wax multicolores, ce fut un plaisir. portez vous bien, vous les baldé, barry, camara, sylla, condé, diallo, cissé, koivogui, conté, sissoko, keita, bah, kaba, mara et toutes les familles de guinée. bye bye les amis, on se revoit quelque part dans quelque temps ! bien des choses à vous tous. , 2010-2014. posté par leopardskin à 16:09 - commentaires [2] - permalien [ # ] 13 décembre 2013 éveiller son enfant à moisibeach ah... quel bonheur ! observer avec émotion son enfant qui s'ouvre au monde... le poussin sorti de l'oeuf hier est aujourd'hui avide de tout. une chenille, une mouche, un bon spot d'escalade, un petit bout de plastique jaune fluo qui traîne dans la boue : il n'y a pas de limite au désir de prendre la vie et tout ce qu'elle offre à bras-le-corps. et tant qu'à faire, on ne gâche rien, hop ! on fourre tout ça dans le bec ! nooon ! pas la seringue usagée !! une telle envie, une si belle énergie, ça se respecte, ça se chouchoute, ça se stimule. mais pas trop non plus hein, ça épuise un max toute cette vitamine. - donne ! - euh le lézard mort tu es sûre ? évidemment, lorsqu'on vit à conakry, qui cumule les inconvénients de la campagne et de la ville, on s'accroche. a quoi je ne sais plus vraiment, mais comme on a cessé de penser, on continue de s'accrocher. il vaut mieux évacuer de son esprit les squares parisiens, les petits théâtres de marionnettes, les bibliothèques, les maisons vertes, les jardins vallonnés, les mares aux canards, les barbes-à-papa, les cornets de glaces, les manèges enchantés, les ballades à pied ou à vélo, les... - ok, ok, j'évacue tout cela. c'est plus sage. ces pensées malsaines sont remplacées par une question obsédante : qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire aujourd'hui avec minipiou... ce qui est sûr, c'est qu'on va faire de la bagnole lundi : ne rien faire, lézarder tranquilou au bord de la piscine avec un bon bouquin oublie tout de suite. comme lot de consolation, pourquoi ne pas déjeuner dehors avec une copine. il faudrait que j'arrête d'emmener minipiou, elle grandit et cavale partout, ça devient difficile à gérer... mais c'est une bonne activité d'éveil que de lui faire apprécier le goût des frites industrielles. alors je continue. mama, il faut augmenter la sauce mardi : la marchande de légumes si si, c'est une activité une marchande de légumes. parce que tout ce qui est autour, c'est de la grande aventure. ça permet d'abord de faire un tour en poussette, ce qui n'arrive pas si fréquemment. et pour cause. c'est la magie de noël une fois sur place, minipiou a développé une vraie passion pour les poules, pintades et autres coqs virils. les courser, sursauter aux cocorico enroués, écarquiller les yeux à tout mouvement d'aile : son être entier est en tension face à ce spectacle volailler. future star d'une assiette de poulet-alloko. le spectacle gagne en intensité , on y va crescendo . astuce : afin de renouveler cette activité pleine de surprises, n'acheter que le strict minimum de légumes à la fois. trop de provisions d'un coup = moins d'occasions de sortir. pour s'assurer des lendemains agréables, un seul mot d'ordre : la pla-ni-fi-ca-tion ! tiens, mardi prochain je pourrais l'emmener à l'abattoir de coléah, ça changera un peu. mercredi : l'éveil des sens je récapitule. minipiou a déjà eu son activité d'éveil aux mauvaises odeurs hier en passant sur les égouts. j'hésite. je pourrais l'emmener au port de boulbinet, mais y'a pas d'ombre et c'est vraiment prenant, elle risque de vomir son quatre heures... tu vois, j'applique consciencieusement les conseils du bouquin spécial minipiou voyons... une virée au leader price ? c'est coloré, il y a des tas de trucs à tenter d'attraper. si on a de la chance il y aura un peu d'embouteillages, comme ça, la sortie durera un peu plus longtemps. le seul souci c'est que je n'ai rien besoin d'acheter... mais c'est un détail. jeudi : la socialisation (il était temps) ouf, c'est baby group. vendredi : humer les parfums de la nature heureusement, conakry recèle quelques petits coins agréables, lorsqu'on cherche bien. une ballade sous les arbres, un coucou aux oies, des toboggans à escalader... quelques petites parenthèses dans cette ville si bizarre, bordée par la mer sans qu'on en ressente vraiment la présence. minipiou va bien, t'inquiète. cela dit, si tu as d'autres idées, n'hésite pas, je prends. profites-en, il reste encore un peu de place dans la poubelle à suggestions ! c'est la guinée, c'est pas facile deh ! plus que le mot même. zustement. posté par leopardskin à 10:55 - la vie à conakry - commentaires [0] - permalien [ # ] tags : s'expatrier avec un bébé 27 septembre 2013 l'aller-retour au pays natal "on ne voyage pas pour se garnir d'exotisme et d'anecdotes comme un sapin de noël, mais pour que la route vous plume, vous rince, vous essore, vous rende comme ces serviettes élimées qu'on vous tend avec un éclat de savon dans les bordels * " écrivait bouvier, malade et exsangue, quelque part à ceylan dans les années soixante... l'heure est grave nicolas. trois ans en afrique, pour moi aussi, ça ne pardonne pas. en débarquant ici, j'ai d'abord été saisie, étonnée, presque choquée. de n'être plus simplement lulu, mais d'être devenue madame. de ne plus seulement mener ma petite barque, mais d'avoir des employés. c'est exigeant un employé. ça te contraint à devenir un patron, ou plus précisément une épouse de patron (subtil hein ?). ça t'oblige à voir le monde séparé en deux. les riches/les pauvres, les blancs/les noirs, ceux qui suent dans les taxis bondés/nous autres qui goûtons la fraîcheur du 4x4 verrouillé de l'intérieur. dans cet univers compartimenté, les vieux de la vieille, ceux qui ont fait l'afrique, les vieux routards à qui on ne la fait pas, les libanais de beyrouth ou du sénégal... tout ce petit monde a pris